L’attaque du convoi PAM dans le territoire de Nyiragongo et le meurtre du Major Wiliam Assani dans le Rutshuru : énièmes tragédies qui attestent la nécessité de repenser la stratégie de consolidation de la paix dans la région du Kivu
Il est de notoriété publique que l’Est de la RDC est transformé en un sanctuaire des forces négatives qui sévissent la région depuis plus de deux décennies maintenant. Des groupes armés, milices d’auto-défense et rebelles contrôlent des pans entiers du territoire national dans cette partie du pays. Ils recourent systématiquement à la violence tantôt pour étendre leur hégémonie, tantôt pour exploiter illégalement nos ressources, ou encore exprimer leur revendication. Ils sont ainsi à la base des carnages à répétitions des milliers de congolais, des déplacements massifs des populations, des violences sexuelles et sexistes de tout genre.
Ce cycle infernal de violence est loin d’être terminé et devient inéluctablement une menace pour la paix et la sécurité internationale, comme le démontre la récente attaque du convoi du Programme Alimentaire Mondial (PAM) le lundi 22 Février 2021 à moins de 15km de la ville de Goma, occasionnant la mort de l’Ambassadeur Luca ATTANASIO, son garde du corps d’origine italienne et son chauffeur Mustapha MILAMBO de nationalité congolaise.
Seulement 24 heures après, soit la nuit du mardi 23 au mercredi 24 février, 11 personnes ont encore été tuées à Kisima dans le territoire de Beni portant à 1013 le nombre de civils tués dans la région depuis 2019.
Dans la soirée du mardi 03 mars, encore une attaque des rebelles sur la RN2 dans le territoire de Rutshuru a occasionné la mort du Major William auditeur du parquet militaire détaché de Rutshuru. Le colonel Lumbu a été blessé dans le même incident. Ce relief d’insécurité chronique a réussi à insuffler une culture de violence dans le chef de plusieurs jeunes qui faute d’alternatives pour leur survie économique et socio- professionnelle acceptent de s’enrôler dans les différents groupes armés.
Pire encore, certains parmi eux sont instrumentalisés à recourir à la violence pour leur positionnement et pour exprimer leur revendication.
Fort de ce qui précède, il semble évident que les solutions exclusivement militaires de traque de ces groupes armés enclenchées jusqu’ici par le Gouvernement congolais et ses partenaires stratégiques pour restaurer la paix dans la région du Kivu, ont démontré leur limites. Visiblement parce qu’elles se limitent à attaquer les manifestations du problème qui sont les effets et non les vraies causes.
C’est pourquoi, nous les ONG-DH (Africa reconciled (Ar); Actions pour la Justice, le Développement et les Droits Humains (AJDDH); Provide Hope in Action (PHA); Actions et Initiatives de Développement pour la Protection de la Femme et de l’Enfant (AIDPROFEN) ; ayant rencontré le Président de la République lors des consultations nationales en novembre dernier, réitérons notre principale recommandation d’inclure les jeunes (filles et garçons) acteurs clés dans le processus de la consolidation de la paix à l’est de la RDC.
Cette proposition se décline en recommandations suivantes:
1.Consolidation de la paix : Impulser le renforcement des mécanismes de justice transitionnelle : Poursuites judiciaires des présumés auteurs de crimes commis en RDC contre les populations civiles et réparations par des garanties de non répétition ainsi que des excuses publiques ;- 2. Pensée critique (leadership transformationnel) et non-violence active :
développer des programmes qui permettent aux jeunes (filles et garçons) de découvrir leurs potentiels afin de booster l’émergence positive de leurs communautés ;
- Offrir aux jeunes (filles et garçons) des alternatives face au recours à la non- violence, afin de réduire les risques de manipulations politicienne ;
- Créer des centres d’internement et d’encadrement, dans les provinces à part Kanyama- Kasese pour les jeunes (filles et garçons) désœuvré(e)s, surtout dans des provinces en voies de sortie des crises sécuritaires ;
- Réorienter les jeune (filles et garçons) désœuvrés : retour à l’école classique pour les uns et pour les autres, dans le centre d’apprentissage des métiers, université, entrepreneuriat et activités génératrices des revenues en vue de lutter contre les banditismes urbains et promouvoir la réinsertion socio-économique ;
- Offrir un centre d’accompagnement psycho-social en faveur des jeunes (filles et garçons) désœuvrés ;
- Impliquer les jeunes filles et garçons dans la gestion de la chose publique pour une bonne représentativité aux instances de prise de décision car ils constituent un socle important pour la construction de la paix entant qu’actrice du changement
- Les jeunes constituent la majorité de la population civile, leur participation et encadrements reste une des priorités dans tous les secteurs de la vie.
3. Autonomisation socio-économique des jeunes :
- créer un fonds national et faciliter l’accès des jeunes aux financements pour la création des petites et moyennes entreprises ;
- Faciliter l’octroi des documents légaux et d’allégement fiscal en faveur des initiatives des
Organisation
Responsabilité
Téléphone
Africa Reconciled
(AR)
Actions pour la Justice, le Développement et les Droits
Humains(AJDDH)
Actions et Initiative de Développement pour la Protection de la Femme et de l’Enfant (AID
PROFEN)
Provide Hope in Action (PHA) |
Pascal MUGARUKA
CHINYABUGUMA
Me Elly KAYEMBE MULAYA |
Passy MUBALAMA NABINTU
Ananas KAMBALE KAHAMBA
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