Mongala: menacé de mort par un agent de l’ANR, un activiste de la société civile contraint de vivre en clandestinité



L’organisation non gouvernementale Actions pour la Justice, le Développement et les Droits Humains (AJDDH) alerte l’opinion publique nationale et internationale sur le danger que court Me Theo Mongombe, un acteur de la société civile basé à Lisala dans la province de la Mongala.

En effet, depuis le 15 février dernier, indique cette organisation de défense des Droits Humains, cet avocat du barreau de la Mongala et initiateur d’une ASBL qui porte son nom (Fondation The MONGOMBE) est forcé de vivre en clandestinité à cause des menaces de mort dont il est la cible de la part d’un Agent de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) connu sous le nom de Thomas alias Thom’s.

À l’en croire, ce dernier s’est rendu dans la journée de mercredi aux heures d’après-midi dans le domicile familial de Me Théo avec un revolver le recherchant pour un motif inconnu. Ne l’ayant pas trouvé, il s’est permis de le téléphoner et lui proférer des menaces des morts.

« Etrangement, Me Theo est recherché à cause de ses propos critiques sur la gestion de la province de la Mongala par le Gouverneur César LIMBAYA. Il a notamment dénoncé dernièrement l’état de délabrement très avancé du réseau routier dans la province après un voyage qu’il avait effectué dans les territoires de Lisala, Bumba et Bongandaga », décrit l’AJDDH, dans un communiqué d’alerte transmis à POLITICO.CD

Cependant, eu égard à ce qui précède, cette organisation exige l’arrêt immédiat des poursuites et menaces, jugées « infondées » contre Me Théo Mongombe, du fait de son travail de promotion des droits humains.

En même temps, AJDDH condamne fermement le musèlement et toute tendance d’étouffement de la liberté d’expression dans la province de la Mongala et invite les autorités judiciaires à ouvrir une action judiciaire contre la personne de Thomas, un agent de l’Agence Nationale de Renseignement qui, selon la même source, s’emploie à terroriser les acteurs de la société civile dans un Etat de droit.

Elle invite, aussi, le gouverneur de la province de la Mongala à jouer son rôle de garant du respect des droits de l’Homme en offrant aux acteurs de la société civile un environnement propice à la participation citoyenne dans la gestion publique. Dans ce cadre, elle a attiré l’attention des organisations nationales et internationales des droits de l’Homme sur le risque que court Me Theo Mongombe du fait de son activisme.

Serge SINDANI

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